J'avais mis quelques bulbes de crocus Sativus en jardinière au début de l'automne. Je suis émerveillée à chaque nouvelle floraison qui se succède. Chaque bulbe me fait plusieurs fleurs aussi
belles les unes que les autres mais elles fânent vite. Je mets les photos suivies de quelques renseignements sur cette plante mystérieuse.
La jardinière n'est pas assez profonde mais ça pousse quand même.
Ils aiment l'emplacement, derrière la baie vitrée.
La fleur d'une jolie couleur violette a trois étamines jaunes
et trois stigmates rouge orangé qui donnent l'épice.
Je ne récolte que les stigmates qu'ils faut retirer très tôt et faire sécher pour conserver la saveur du safran.
Ma modeste récolte ( j'en suis à neuf stigmates) à la fin me permettra de déguster du riz amélioré
avec cette délicieuse épice.
Il faut faire tremper dans de l'eau les stigmates et ensuite le lendemain les rajouter en dernier dans le riz par exemple.
Les fleurs se succèdent rapidement en ce moment. En voilà une nouvelle !
Les stigmates dépassent des pétales.
J'ai huit bulbes qui peuvent donner jusqu'à huit fleurs.
L'origine mystérieuse du safran
La petite fleur bleue, Crocus Sativus L. est un cultivar, c'est-à-dire qu'il ne produit pas de graine et se reproduit donc uniquement par division des bulbes. Le renouvellement est très lent, le
bulbe met deux ans à produire trois ou quatre bulbilles suffisamment mature pour être divisées. Ce même bulbe est épuisé au bout de cinq à six ans. Tous les safrans du monde partagent le même
patrimoine génétique et sont sans doute issus d'un bulbe unique. On ne saura jamais qui a inventé le safran.
Les légendes en font un don des dieux. Il est connu à Sumea dès - 5 000 avant Jésus Christ, et aussi dans des temps très anciens en Inde.
Pour les passionnés de botanique
Le safran, qui est un crocus tout comme le vénéneux colchique, appartient à la famille des Iridacées. Son bulbe de deux à trois centimètres de diamètre est applati, globuleux, et les
enveloppes appelées les tuniques. Ses feuilles étroites, longues de 30 à 40 cm, apparaissent un peu avant ou en même temps que la fleur, et, comme pour toutes les plantes à bulbes, lui survivent
suffisamment longtemps pour en reconstituer les réserves.
Le bulbe va donner jusqu'à huit fleurs, qui auront chacune six pétales de couleur violette, et un pistil portant un long style jaune pâle, d'où vont sortir trois étamines jaunes, et surtout les
trois stigmates, de couleurs rouge orangé, qui donneront l'épice. Dans le safran, il y a cinq colorants différents, tous des caroténoïdes qui ont la particularité d'être soluble dans l'eau, donc
utilisable comme colorant. C'est aussi une fleur très odorante, environ 35 arômes identifiés, dont le safranel, le plus important et le plus caractéristique, se développe lors du séchage.
La plante se multiplie par voie végétative, le bulbe produit chaque année trois à quatre nouveaux bulbilles. Leur développement commencent juste après la période de floraison, et ils atteindront
la taille leur permettant de produire des fleurs en un à deux ans. Jusqu'en février, la croissance est lente, le bulbe accumule des réserves, il a besoin de températures basses. Les feuilles se
fânent au printemps, quand les nouveaux bulbes sont formés, généralement en avril, et le safran entre dans la phase de repos végétatif avec les premières chaleurs. Il se réveille fin août et
produit ses premières feuilles, puis les fleurs.
La récolte du safran
La récolte se fait sur quatre à six semaines avec un pic fin octobre, où environ 60 % des fleurs apparaissent en même temps, sur quinze jours.
La récolte se concentre sur une durée de 2 à 3 heures, au point du jour, pour éviter que les stigmates soient fanés par le soleil, ce qui se produit en quelques heures.
Le safan est ensuite séché à l'air. Il se garde trois ans.
La production mondiale est d'environ 300 tonnes par an, dont près de 80 % sont d'origine iranienne.
Ces renseignements sont tirés de ce lien http://www.mezgarne.com/maroc/safran.php
que je vous invite à voir pour les photos et plus d' informations.
Excusez-moi pour la longueur de cet article.
A bientôt !