Exposition d'orchidées aux jardins du Manoir d'Eyrignac 3
Je commencerai par vous montrer les Orchidées du Jardin du Luxembourg qui étaient exposées dans la salle de l'Orangerie.
Un dépliant sur la collection était offert. Son histoire est très intéressante, elle a plus de 150 ans d'existence.
La collection d'orchidées du Jardin du Luxembourg fut créée en 1838 à partir d'un lot de plantes envoyé par le médecin de l'empereur du Brésil au jardin botanique de la Faculté de médecine de Paris, alors situé sur l'emplacement des anciennes pépinières des Chartreux, au sud de l'actuel Jardin du Luxembourg.
La collection d'orchidées rassemble aujourd'hui plus de 10 000 plantes appartenant à 150 genres, soit plus de 1 300 cultivars, hybrides et espèces d'orchidées tropicales différentes, avec notamment parmi les plus remarquables : Lycaste skinneri, Peristeria elata, Schomburgkia superbiens, Stenorrhynchus speciosus et la collection nationale d'orchidées de Guyane.
Ici, évidemment, nous avons pu admirer qu'un petit échantillon.
Vandopsis gigantea
On reconnaît les Paphiopedilum appelés "Sabots de Vénus", qui sont des orchidées terrestres, épiphytes ou lithophytes. Ils sont tous et exclusivement originaires d'Asie du Sud-Est (Népal, Chine du Sud, Viêt-Nam, Thaïlande, Philippines, Nouvelle Guinée...). A Paris, ce sont donc des plantes de serre froide à tempérée, ayant des besoins en température et en lumière différents selon leur biotope, certains Paphiopedilum poussant à 2500 m d'altitude, d'autres au niveau de la mer (les hybrides ayant fréquemment des exigences intermédiaires entre celles de leurs parents).
Maxillaria Lehmannii
Cuitlauzina pendula
Lycaste
Au centre de la photo, Phragmipedium caudatum
Grâce à des échanges avec des horticulteurs et des collectionneurs, la collection se développa jusqu'à compter 1 200 espèces. En effet, au XIXe siècle, on ignorait presque tout de la culture de ces plantes mystérieuses et surtout de leur reproduction. En 1860, le jardin botanique de la Faculté de médecine fut supprimé et le Sénat accepta d'accueillir la collection d'orchidées en faisant construire spécialement une serre pour l'abriter.
Depuis sa création, la collection d'orchidées du Luxembourg a eu la chance de bénéficier précocement des découvertes de nouvelles techniques de culture : utilisation d'inoculums de Rhizoctonia pour favoriser la germination des graines, culture de ces souches sur milieur gélosé et, depuis les années 1960, techniques de semis asymbiotique in vitro dans un laboratoire de culture spécialement dédié à cet effet.
A bientôt pour la suite ( stand de la canopée, la Cour des Orchidées, les Orchidées Maison Seule et autres exposants ).