De magnifiques bonsaï sont exposés pour le plus grand plaisir des visiteurs.
De gauche à droite Murraya paniculata 75 ans et Acer palmatum 45 ans.
Originaire de Chine, l'art du bonsaï gagna le Japon aux environs des VIe et VIIe siècles avec les moines qui amènent le bouddhisme. Cet évènement est confirmé par le célèbre rouleau du moine Honen Shonin de la période Kamakure (1192-1333) où l'on voit pour la première fois la représentation de petits arbres alignés dans des coupes. Or les oeuvres de ce moine retracent surtout la vie à la période Heian (794- 1191).
On peut donc raisonnablement en conclure que cet art apparut au Japon au plus tard en l'an 800. Cependant cet art ne sera réellement intégré au Japon que lorsqu'un fonctionnaire chinois, Chu Shun-sui, fuyant la domination mandchoue en 1644 , emportera sa collection avec lui. Il initiera ainsi quelques japonais à la culture des futurs arbres en pot appelés bonsaï. Pendant longtemps les bonsaï furent réservés aux classes dominantes, féodales et religieuses, appréciant surtout les bonsaï aux feuillages colorés. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas et bon nombre de Japonais s'adonnent à la culture du bonzaï, renouant ainsi avec les traditions ancestrales.
En Europe, le bonsaï a été introduit pour la première fois lors de l'exposition universelle de Paris, en 1878.
Les bonsaï sont habituellement regroupés en trois catégories relatives à leur dimension. De nombreux noms japonais distinguent avec précision les différents paliers, mais on compte souvent "le nombre de mains" qu'il faut pour porter le bonsaï, ainsi :
- Mame ou Shôhin : bonsaï à une main, de 5 à 15 cm, souvent fascinant car il s'agit de réductions d'arbres à l'extrême. Cette taille restreint de manière importante le nombre de variétés qui sont susceptibles d'être travaillées en mame, de trop grandes feuilles qui seraient difficilement réductibles donneraient à l'arbre une disproportion inesthétique.
- Kotate- mochiou komono : bonsaï à deux mains, de 15 à 20 cm jusqu'à 130 cm, puis chûmono, jusqu'à 60 cm. Ces bonsaï sont sans doute les plus répandus chez les amateurs, leur taille permet de travailler avec beaucoup de finesse la structure et la ramification de l'arbre et ainsi donne plus de liberté créatrice au bonsaïka (celui qui pratique l'art du bonsaï). A peu près toutes les variétés conviennent à cette catégorie.
- Omono : bonsaï à quatre mains (il faut en effet deux personnes pour porter ces grands bonsaï) de 60 cm à 1,20 m voire plus, était autrefois au japon un signe de la prospérité du propriétaire, aujourd'hui, il reste un bonsaï imposant et souvent vulnérable par son âge.
Les bonsaï peuvent atteindre un âge très vénérable. Le plus vieux bonsaï connu serait un pin datant de l'an 1500 et toujours visible au Tagaki Bonsaï Museum de Tokyo.
Stand de bonsaï
Des vendeurs proposaient de nombreux bonsaï d'intérieur et d'extérieur.
L'un deux a eu ma préférence. Je vous le montrerai dans un prochain article "mes achats japonais".
Les instruments pour s'occuper de la culture des bonsaï.
Le prochain article sera consacré aux mangas, à mes achats et je rajouterai une vidéo sur une démonstration d'aïkido.
A bientôt !